Malgré le profond traumatisme causé par le sanglant attentat lors du Nouvel An, les coptes égyptiens ont capitalisé le courage nécessaire pour se diriger massivement vers leurs lieux de culte respectifs afin d’assister à la messe de la veille de Noël, fête qui est célébrée le 7 janvier dans la tradition orthodoxe. A cette occasion, un imposant dispositif de sécurité constitué de 70000 policiers a été déployé dans les diverses églises égyptiennes. 3000 hommes se chargeaient de surveiller tous les faits et gestes dans le quartier de la cathédrale d’Abbassiya au Caire, lequel était bouclé pour la circonstance. Un contrôle d’identité précédait l’entrée à l’office religieux du jeudi soir, dirigée par le patriarche copte orthodoxe, Chenouda III. Ce dernier a tenu à calmer les ardeurs et à rassurer ses fidèles devant les frayeurs auxquelles ils font face actuellement. A Alexandrie particulièrement, des centaines de chrétiens ont rempli l’église des Saints où, il y a une semaine, 21 d’entre eux trouvaient la mort suite à la déflagration d’explosifs déclenché par un kamikaze non encore identifié. Dans un élan de compassion initié par des jeunes égyptiens défenseurs des droit civiques, des messages comme « ensemble contre la terreur » ou encore « notre destin est commun » étaient perceptibles au voisinage l’édifice religieux.
Ce n’est pas seulement en Egypte que des mesures spéciales ont été prises pour le Noël Copte. En France, en Allemagne ou encore au Royaume-Uni, la sécurité a été renforcée aux abords des églises coptes. Au Canada, dont les villes de Mont-Réal et de Toronto comptent la majorité des 250 000 coptes du pays, une partie des festivités de Noël a été annulée par solidarité pour les victimes égyptiennes.