Attendu hier à Addis-Abeba, l’accord cadre régional sur la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo a accouché d’une souris. Selon la dernière annonce d’un porte-parole des nations unies, la signature de l’accord a été repoussée pour une date ultérieure. Aux dernières nouvelles, l’accord aurait dû être signé par les chefs d’Etat de la région des grands Lacs, sous la facilitation…. du secrétaire général des nations unies. Pour l’heure, aucun détail sur les raisons de l’annulation n’a été donné. Pour seule information, le porte- parole des nations unies a annoncé que les divergences étaient procédurales et ne concernaient pas les questions de fonds. L’un des points d’achoppement qui divise encore les chefs d’état demeure le déploiement des drones pour la surveillance de la région. A l’ouverture du 20ème sommet de l’Union Africaine, Ban Ki-moon avait affirmé que l’accord cadre devait permettre d’avancer dans la pacification de la région des grands lacs, où plusieurs forces militaires et groupes armés s’affrontent à l’Est de la RDC. D’après des sources proches du dossier, le document visait une résolution définitive de la situation, s’attaquant aux causes sous-jacentes qui entretiennent le flou dans ce conflit. Sur le terrain, l’accord prévoyait un renforcement des capacités de la Monusco ainsi que l’engagement des Etats de la région à ne soutenir aucunement des individus ou groupes armés qui viseraient à déstabiliser la région. Pour intensifier son action, l’ONU envisage la mise en place d’une unité d’intervention forte de 2500 hommes pour l’éventualité d’une résolution militaire du conflit. La cible potentielle de ce groupe d’intervention reste le M23, mais il servira également à la neutralisation des autres groupes armés, de moindre envergure. Pour les observateurs, c’était trop beau pour être vrai. En effet, le Rwanda et l’Ouganda, deux des protagonistes, sont accusés de soutenir le M23 et ne sont pas enclin à une solution définitive.