Les autorités sud-africaines ont annoncés que des mesures de sanction seront prises contre les exploitants agricoles qui refuseraient d’aligner les salaires de leurs mains d’œuvre sur le minimum nouvellement fixé par l’Etat. D’après une annonce faite la semaine dernière par le ministre du travail, le salaire minimum des agriculteurs serait de 12 dollars par jour à partir du premier mars de l’année en cours. Cette décision fait suite à une crise généralisée du secteur, où les agriculteurs considéraient les 8 dollars perçus par jour comme salaire esclavagiste. En janvier et en Aout derniers, des grèves de protestations menées par les agriculteurs ont paralysé le secteur. A l’origine, les agriculteurs avaient demandé un salaire minimum de 18 dollars par jour. Après plusieurs débats et consultations à travers tout le pays, les autorités ont décidé de couper la poire à 12 dollars, sans compter les charges sociales. Cette somme repose essentiellement sur les accords entre agriculteurs et certains fermiers ayant accepté ce niveau de salaire. La décision réjouit les agriculteurs et crée des mécontentements au près des exploitants qui estiment qu’avec de tels coûts de main d’œuvre, ils seraient obligés de mettre la clef sous la porte. Certains d’entre eux ont même déclaré qu’ils n’avaient pas l’intention de se soumettre à cette décision.
Le département du travail a donc mis en garde les exploitants, bien que n’ayant pas explicitement cité les sanctions retenues. Celui-ci a assuré d’une réponse vigoureuse du gouvernement. Pour aider les exploitants qui se sentent en difficulté, le gouvernement a mis en place des mécanismes d’accompagnement. Cependant, aucun exploitant n’a encore introduit une demande dans ce sens. Avec la nouvelle réglementation sectorielle, les autorités sud-africaines espèrent ramener le calme et mettre fin à plusieurs mois de discorde entre exploitants et agriculteurs.