Suite aux violents affrontements au Darfour en début janvier, des dizaines de refugiés et de rapatriés vivent dans des conditions humanitaires très désastreuses. En effet, installées dans le pays voisin, à savoir le Tchad, ces victimes manquent d’eau potable, d’abris convenables et d’accès aux soins médicaux.
C’est donc dans ce contexte qu’est intervenue, au début du mois d’avril, l’équipe de Médecins Sans Frontières (MSF) pour apporter son soutien aux réfugiés et rapatriés. A cet effet, MSF a mis en place des services de clinique mobile. Selon les témoignages rapportés dans un éditorial de la place, l’équipe de MSF dirige maintenant un centre médical et un poste de santé sur les lieux où résident les victimes : à ce jour, quatre milles sept cents patients ont été examinés. De même, deux milles enfants malnutris ont été hospitalisés ou soignés dans les centres de nutrition.
D’où la crainte exprimée par le responsable des opérations pour MSF au Tchad : « Nous nous inquiétons pour les personnes qui ne sont pas en mesure d’atteindre les camps au Tchad et du fait qu’elles soient exposées à la violence constante ou sont privées d’assistance humanitaire ».
Quoi de plus normal pour MSF, cette ONG internationale à but humanitaire. En effet, créée le 20 décembre 1971 par des médecins français qui s’étaient rendus au Biafra avec la Croix-Rouge pour tenter d’y aider la population lors de la guerre qui opposait cette région au gouvernement central du Nigéria, elle offre une assistance médicale dans de nombreux cas. Parmi eux, l’aide aux réfugiés se compte.
Somme toute, les services, offerts par l’équipe de Médecins Sans Frontières aux réfugiés et expatriés au Tchad,leur apportent, sans commune mesure, soutien et réconfort.