Sur l’initiative du Bureau Intégré des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix, une conférence sur l’impunité, l’accès à la justice et les droits de l’Homme en Guinée-Bissau aura lieu, du mercredi au vendredi prochain, à Bissau.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la Guinée-Bissau n’est pas un exemple en matière de justice et de droits de l’Homme. Rien qu’à fouiller dans son histoire récente, beaucoup d’affaires demeurent non élucidées : c’est le cas des assassinats de Joao Bernardo Vieira, ancien chef d’Etat bissau-guinéen, et de Tagme Na Waie, alors son chef d’Etat-major des forces armées, en 2009. Notamment en raison de la montée du narcotrafic, la criminalité suit la même trajectoire ascendante. Cette conférence est donc une occasion en or pour le pays de lutter contre ce chaos. Dans cette optique, ce grand rendez-vous connaîtra la participation de tous les acteurs du domaine des droits de l’Homme : représentants du gouvernement et de la société civile ainsi que d’éventuels indépendants seront de la partie. Ils traiteront de thèmes aussi divers que l’état actuel de l’impunité en Guinée-Bissau et comment l’endiguer, l’accès aux instances judiciaires ainsi que les violences sexuelles.
Dans le cadre de cette conférence, la Guinée-Bissau est honorée par l’arrivée à Bissau, depuis lundi dernier, d’Ivan Simonovic, l’actuel secrétaire général adjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme. En dehors de la conférence à laquelle il prendra part, il rencontrera les hauts-responsables locaux, dont le chef d’Etat, certains membres du gouvernement et le Procureur général de la République. M. Simonovic a également prévu des entretiens avec les représentants de la société civile et des organisations de défense des droits humains.