En raison des effets de la crise économique, le mois sacré du calendrier musulman débute au Tchad sur fond de cherté des denrées de premières nécessités.
En effet, les autorités se trouvent dans l’incapacité de « contrôler les prix des marchandises » qui sont « en hausse exagérée ». Selon une source officielle, les aliments de base tchadiens, notamment le poisson, la viande, les céréales et légumes, sont devenus un luxe pour une grande majorité de la population.
Ce n’est donc pas une bonne opportunité pour les ménages pauvres, puisque très forcément, leur mois de jeûne en sera perturbé. En effet, tandis que les prix des produits de grande consommation flambent, le pouvoir d’achat des populations baisse inexorablement. Autrement dit, il y a inadéquation entre les entrées et les sorties des ménages. Pour la petite précision, ce sont les femmes qui en portent tout le poids du fait qu’elles sont en contact permanent avec le marché. « Nous, femmes, souffrons énormément parce que l’argent que nos maris nous remettent pour la ration est insuffisant…. Une fois au marché, nous avons de la peine à trouver ce qu’il faut pour le repas de la journée », a affirmé une maîtresse de ménage.
Tout ceci montre que le mois sacré s’annonce très difficile pour les populations du Tchad.
Bref, bien que des mesures aient été prises pour que le gouvernement subventionne les produits alimentaires, force est de constater que leur mise en place n’a pas abouti et, c’est d’ailleurs ce qui explique leur coût élevé sur le marché.