L’Observatoire de l’Action Gouvernementale du Burundi vient de publier un rapport sur la situation du financement du secteur agricole dans le pays.
Selon le rapport, le financement du secteur reste très insuffisant et orienté vers les produits d’exportation à l’instar du thé et du café. Cependant, l’essentiel des exploitants agricoles sont livrés à eux-mêmes, obligé d’emprunter de l’argent dans l’informel pour financer leurs productions, avec tous les risques que cela représente. Aussi, le financement dans l’informel induit des circuits financiers qui échappent au contrôle de l’Etat et aux normes établies. Ainsi, non seulement l’Etat ne perçois aucune commission ou taxe, mais en plus les agriculteurs peuvent facilement être soumis à des taux d’intérêts élevés. Dès lors, le document explique que l’accès difficile au crédit agricole reste un obstacle majeur à une augmentation de la production agricole vivrière dans le pays.
Par ailleurs, c’est depuis plusieurs années que l’Etat lui-même ne finance pas le crédit agricole. Les quelques établissements de microcrédit exerçant sur le territoire ne prête pas encore de l’argent aux exploitant agricoles. Néanmoins, le gouvernement vient d’approuver un projet de fonds incluant le financement des agriculteurs. Pour les institutions financières, ce manque d’enthousiasme pour le financement des agriculteurs en production vivrière interne n’est pas une question de mauvaise foi. C’est plutôt que les profiles de ces derniers sont des profiles à risque, ne présentant pas de garanti consistant.
L’Etat devrait peut être se poser en débiteur de dernier recours pour assurer la solvabilité de ces paysans. Pour cela, Il devra mettre en place des mesures d’accompagnement pour éviter de se retrouver entrain de financer des projets mort-nés. Le secteur de la production vivrière devrait retenir l’attention des autorités burundaises étant donné qu’il concerne plus de 90% de la population du pays.