Après évaluation de l’évolution de la sécheresse au Botswana, le ministère du développement rural a annoncé que la saison 2013/2014 sera considérée comme une année de sécheresse. Une intervention du gouvernement a été automatiquement déclenchée pour faire face à cette sécheresse.
Selon les premières évaluations présentées par le ministère, cela coûtera environ 28 millions de dollars pour soutenir la population durant la période de juillet 2013 à avril 2014. La sécheresse conduira inéluctablement à une crise alimentaire qui pointe déjà à l’horizon. L’enquête menée entre les mois d’avril et de mai annonce que le pays sera confronté à une sécheresse sans précédent et une crise alimentaire sévère. En effet, au regard de la mauvaise distribution des précipitations au cours de l’année, il faudrait attendre de mauvaises récoltes. L’observatoire craint alors pour la situation nutritionnelle de la population, particulièrement celles des enfants. Le climat du Botswana a toujours été très capricieux, régulièrement le pays souffre de sécheresse ou d’inondations selon les cas. Bien que beaucoup de personnes dépendent de l’activité agricole, le secteur n’est pas très développé. L’économie du pays est principalement tournée vers les ressources minières, en particulier le diamant. Au delà de cette crainte de la crise alimentaire, les observateurs restent confiants quant à la capacité du pays à faire face à cette situation.
En effet, Gaborone a fait preuve de beaucoup de sérieux administrative au cours de la dernière décennie. Les problèmes de corruption sont moins présents que dans la majorité des pays d’Afrique, ce qui signifie que les fonds alloué pour affronter la crise iront à destination. Dès lors, même les donateurs étrangers ne réfléchiraient pas à deux fois pour assister le pays en cas de besoin.