Pour palier les difficultés liées à l’insuffisance alimentaire, le Cameroun a officiellement signé, le mercredi 17 juillet dernier, un document qui atteste son adhésion au Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA).
Créé dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) en juillet 2003, le Programme a pour but d’améliorer et de promouvoir l’agriculture sur le continent africain.
Inscrit dans cette optique, et à l’instar des autres Etats, le Cameroun a pris l’initiative d’octroyer 10% de son budget à l’amélioration du secteur agricole. Pour ce faire, la collaboration entre le public et le privé s’impose. D’ailleurs, pour que ce projet soit une réussite sur le territoire camerounais, le Premier ministre a lancé un appel aux fonctionnaires afin que ces derniers coopèrent avec les agents du privé.
Par ailleurs, parallèlement au PDDAA, l’Etat camerounais entrevoit de créer son propre Programme national d’investissement dans l’agriculture dont la finalité sera de stimuler la production agricole pour que la croissance du secteur grimpe à 10% d’ici 2020 contre 4% présentement.
En soutien donc à cette initiative, les représentants de l’Union Africaine, du NEPAD et de la Communauté Economiques des Etats de l’Afrique Centrale se sont engagés à collaborer, notamment financièrement, avec le gouvernement pour s’assurer de l’exploitation optimale dudit secteur par le Cameroun.
Même si des louanges sont adressées au PDDAA par le public camerounais, les craintes ne manquent pas. Celles-ci portent sur les échecs passés d’expériences similaires, surtout que ces derniers ont été causés par des détournements de fonds de la part d’agents étatiques.
Bref, pour une réussite véritable du PDDAA au Cameroun, il est important, voire souhaitable que les partenaires privés comme la CEEAC et le NEPAD s’assurent que le Programme ne demeure pas totalement « sous contrôle du gouvernement central ».