Le bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Niamey, la capitale du Niger, a montré que la propagation de l’épidémie se fait très rapidement dans le pays. En effet, le cumul, depuis le déclenchement de l’épidémie qui couvre la période du 6 mai au 22 juillet courant, s’élèverait à 417 cas et 10 décès.
Infection diarrhéique aigüe provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibriocholera, le cholera peut causer la mort de milliers de personnes en quelques heures en l’absence de traitement. Par exemple, selon les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), chaque année, il est relevé trois à cinq millions de cas avec cent à cent vingt milles décès.
Sa transmission est étroitement liée à une mauvaise gestion de l’environnement, notamment les camps de réfugiés ou de personnes déplacées où les besoins minimums en eau propre et en assainissement ne sont pas assurés. Egalement, les déplacements de populations dans des camps mal équipés et surpeuplés ont pour conséquence d’augmenter le risque de contamination.
En proie à l’insécurité et à de vastes mouvements de déplacement des populations du fait des diverses crises dans la sous-région ouest-africaine y compris en son sein, le Niger connaît une forte expansion de l’épidémie.
Ainsi, pour aider ce pays a lutté contre le choléra, l’ONU a mis à sa disposition, à travers le Fonds Central de Réponse aux Urgences (CERF), une somme de plus de 1,5 millions de dollars devant servir à mener des actions rapides sur le terrain. Outre cet octroie, l’UNICEF interviendra à hauteur de921 milles dollars afin que soit développer des actions de lutte en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement dans les zones affectées ou à risque du fleuve du Niger.
Bref, bien plus qu’une menace pour la santé publique, l’expansion du choléra au Niger révèle le caractère insuffisant du développement social dans ledit Etat.