Face à la recrudescence du trafic des enfants dans l’Ouest du Cameroun, le service de protection de l’enfant, interrogé par un journaliste, fait le point sur le phénomène et exhorte les parents ainsi que les autorités publiques à prendre leurs responsabilités.
En effet, contrairement aux années 2005 à 2007 où ce fléau n’était pas légion, le trafic des enfants connaît, de nos jours, un développement sans précédent, puisque les activités, vers lesquelles sont orientés ces enfants, sont désormais diversifiées. Elles vont des travaux champêtres au commerce du sexe en passant par le petit commerce et autres petits métiers.
Selon le service social, les raisons qui favorisent l’ampleur du phénomène sont diverses. Il s’agit, entre autres, de la pauvreté ambiante, source de conditions de vie précaires pour les parents qui, en quête de la ration journalière, exposent leurs enfants à la merci du trafic.Outre ce motif, le service a souligné l’accroissement des villes, lesquelles constituent, présentement, des plaques tournantes des réseaux mafieux savamment entretenus. Enfin, pour ce défenseur de la cause de l’enfant, l’internet contribue énormément, en la matière, à entretenir la cybercriminalité.
Quoique plusieurs textes et lois existent sur la question, et, ont même pour but de mettre hors d’état de nuire les trafiquants, le phénomène du trafic d’enfants prend des proportions énormes au fil des ans et les pouvoirs publics semblent peu se bouger pour l’éradiquer.
Ainsi, afin de jouer le rôle de veilleur, le service social sensibilise les populations, en particulier les parents d’enfants, ainsi que les pouvoirs à prendre conscience du bien-être de l’Homme, et, donc de la nécessité de prendre en charge ces enfants afin de leur assurer un lendemain meilleur.
En clair, pour le service de protection, la tâche à abattre reste grande et exige de tous les acteurs concernés un effort considérable.