Depuis le déclenchement lundi de la grève des taxis-compteurs, les populations de la capitale ivoirienne rencontrent d’énormes difficultés à effectuer leurs déplacements.
En effet, protestant contre la non application de la décision des autorités interdisant la circulation des taxis « banalisés », les chauffeurs de taxis-compteurs observent, depuis plusieurs jours, un arrêt de travail pour faire entendre leur voix. Ces derniers dénoncent la concurrence déloyale des véhicules banalisées et leur incidence sur l’activité des professionnels du transport à Abidjan. Aussi, fustigent-ils les nombreux prélèvements,illicites et abusifs, mis en œuvre par les syndicalistes sur les conducteurs à tous les coins de rue.
Ce mouvement de grève cause beaucoup de préjudices aux usagers des transports en commun. Ceux-ci représentent un taux assez élevé (plus de 50%) de la population. En effet, du fait de la grandeur de la ville, il faut aux populations parcourir de longues distances pour arriver à leur lieu de travail ou à leur domicile. Cette situation rend indispensable l’usage de moyens de transport en commun, puisque la plupart des personnes ne peuvent se procurer d’engins personnels.
En attendant que des solutions concrètes soient apportées à ce problème, c’est la paralysie de l’activité économique et, partant, du rendement de quelques bras valides du pays. Ainsi, au-delà des usagers, les conséquences de la grève touche aussi la rentabilité des services administratifs, puisque leurs fonctionnaires peinent à se rendre sur leur lieu de travail.
Bref, la grève réduit la mobilité des personnes : fait qui est non sans incidence sur les revenus comme sur l’activité économique.