Human Rights Watch vient de publier un rapport accablant sur l’exploitation aurifère en Tanzanie. Selon le rapport, le secteur emploierait des enfants dont l’âge peut descendre jusqu’à huit ans dans les mines d’or à petit échelle. Au delà d’une simple formalité sur la légalité de la chose, ces enfants sont exposés à des graves dangers pour leurs santés étant donné qu’ils sont exposés pendant longtemps au mercure.
Pire encore, vu les conditions et l’environnement du travail, ils iraient jusqu’à risquer leurs vies parce qu’ils doivent souvent creuser des galeries dans des puits profonds et instables. Le document déplore plusieurs facteurs aggravant la situation. Premièrement, les postes sous terre des enfants peuvent durer jusqu’à 24h. Deuxièmement, l’instabilité des galeries conduis souvent à des éboulements qui ont coûté la vie à plus d’un. Troisièmement, les accidents dus aux outils ainsi que le port de charges lourdes qu’il faut acheminer jusqu’à la surface renforcent la détérioration de la santé. L’organisation appelle le gouvernement tanzanien à multiplier des efforts pour arrêter l’exploitation des enfants dans ces mines. La Tanzanie fait partie des pays qui ont élaboré le traité de réduction à l’exposition au mercure, particulièrement pour les enfants. Parmi les eux, les filles sont d’ailleurs victimes de harcèlement sexuel et sont obligés d’accepter certaines sollicitations. Elles sont donc exposées aux risques de contracter des maladies sexuellement transmissibles.
Généralement, il s’agit d’orphelins livrés à eux-mêmes et ne bénéficiant d’aucune prise en charge ou encore des enfants provenant des familles peu aisées. Le rapport pointe également les bailleurs de fonds qui financent l’exploitation de ces mines, y compris la Banque Mondiale. Pour Human Rigth watch, ces derniers devraient faire pression et mettre en place des mécanismes pour éviter le travail des enfants. Au contraire il faudrait les protéger et assurer leur éducation en les envoyant à l’école.