Les inspecteurs du ministère tchadien de l’Energie et du Pétrole se sont rendus sur un site, à trois cents kilomètres de N’Djamena, pour procéder à une vérification, le 12 août dernier, des informations dont ils disposaient à propos de la violation des normes socio-environnementales par la filiale tchadienne de China National Petroleum Corporation (CNPC). Le constat est effarant selon les conclusions de l’inspection.
En effet, des milliers de litres de pétrole issus des tests de rendement des puits sont brûlés ou déversés, sans protection aucune, dans des « tranchées creusées à même le sol ». Outre ce fait, l’entreprise, ne disposant pas de camion pour aspirer le brut déversé, demande aux employés Tchadiens de les récupérer ; constat choquant pour les autorités tchadienne, notamment le Premier ministre.
En guise de sanction, les autorités du pays ont annoncé, au lendemain de l’inspection à savoir le 3 août, la suspension des activités de la société pétrolière pour violation flagrante des normes susvisées. Ces types de rapports tendus ne sont pas une première pour les deux partenaires : l’Etat tchadien et la CNPC. Déjà, en juin 2011, du fait de leur désaccord sur le tarif des produits finis, l’inauguration de l’usine avait été retardée de beaucoup de jour. Aussi, l’augmentation des salaires des employés constitue une autre source de tension.
Quoique des mesures significatives aient été prisent par le gouvernement de la République du Tchad pour interpeller son partenaire chinois, il demeure vrai qu’aussi bien l’écosystème que la santé des populations sont impactés par les activités menées par la société pétrolière chinoise.