Le premier acte du procès pour crimes contre l’humanité du vice-président kényan vient d’être lancé. Pour sa comparution, l’homme était accompagné de plusieurs députés et autres partisans venus lui témoigner leur soutien. Le vice-président comparait aux cotés de l’animateur radio Joshua Arap Shang qui aurait également participé, par le biais des ondes, à l’incitation aux actes de violence politico-ethnique après les élections. Il aurait diffusé des massages de haines ayant attisé la flamme des violences. Après la lecture des charges retenues contre eux, les deux accusés ont répondu qu’ils plaidaient non-couple. Les chefs d’accusation retenue comme crimes contre l’humanité sont le meurtre, la persécution et la déportation. C’est pour la première fois que la CPI va juger et un haut responsable de l’exécutif en fonction. Le dernier cas qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive est celui de l’ancien chef rebelle congolais Jean Pierre Bemba.
Cependant, Celui-ci était sénateur et ténor de l’opposition avant de s’exiler en Europe après des échauffourées entre sa garde et les forces de l’ordre. Son pays l’avait donc désavoué et il ne bénéficiait d’aucune forme d’immunité quand il comparaissait à la cours. Pour asseoir sa plaidoirie, le procureur comptait sur une multitude de témoins. Malheureusement la liste de témoins qui devaient passer à la barre semble se rapetisser au fil des jours. Pour l’accusation, plusieurs d’entre eux ont été intimidé mais la défense rejette toute accusation d’intimidation. Par ailleurs, après le vice-président, ce sera le président de la république qui devra comparaître à son tour. Il est poursuivi pour les mêmes raisons et son procès est prévu pour le mois prochain. Le Kenya battra ainsi son propre record parce qu’il s’agira également du premier président de la République en fonction qui se fera jugé à la Haye.