Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé, hier lundi, que le Mali organisera bientôt des discussions nationales en vue d’aboutir à un règlement définitif des rébellions récurrentes dans le Nord du pays.
En effet, la rébellion Touareg et l’occupation jihadiste, pendant plusieurs mois en 2012, ont exacerbé les tensions entre les différentes communautés maliennes. Pour résoudre cette division communautaire, IBK a fixé la réconciliation nationale comme la priorité, la plus pressante, de son quinquennat. A cet effet, un ministère de la Réconciliation nationale et du Développement des régions du Nord a été créé.
Sur le terrain, le programme de ce ministère se veut très ambitieux : il est prévu, à la fois, l’organisation des Etats généraux de la décentralisation, des assises du Nord ainsi que des pourparlers avec les groupes armés. Le but de tout ceci est de trouver un consensus national en vue d’une paix véritable au Mali. « Aucune question ne sera éludée. Nous discuterons avec tout le monde sans complexe », a affirmé le nouveau ministre malien en charge de la réconciliation nationale.
Cette réconciliation revêt un caractère restaurateur et reconstructeur ; car, selon le Président malien, loin d’être une sinécure, elle représente une opportunité pour les autorités du pays de « satisfaire exclusivement les exigences fondamentales » du peuple qui a subi « un traumatisme profond » au cours des mois écoulés.
En résumé, les autorités maliennes déploient leurs efforts pour ramener tous les Maliens autour de la table des discussions afin d’apporter une solution définitive aux divisions communautaires et, partant, favoriser la stabilisation du pays.