L’université de Columbia vient de publier son fameux classement sur le bonheur à travers le monde. Pour cette année, l’Île Maurice perd sa première place africaine au profit de l’Angola. Lancé depuis maintenant 2 ans, cet indice de bonheur devient un classique annuel qui a pour ambition de témoigner du bien être des populations à travers le monde. Les critères essentiels qui entrent dans la constitution de l’indicateur sont la liberté personnelle, le soutien social, le niveau de corruption, la qualité du travail et la santé. D’autres variables sont également prix en compte mais leurs coefficients sont faibles face aux principaux.
Aussi, comme il fallait s’y attendre, les 5 premiers de la liste sont en Europe du nord tandis que les 5 derniers sont en Afrique subsaharienne. Pour les profanes la surprise est de taille, en effet les pays présentant les plus hauts indices en matière de bonheur ne sont pas les plus puissant sur le plan économique ou encore militaire. En considérant que le pouvoir d’achat des individus influence leur niveau de bonheur, c’est le PIB par habitant qui est inclus dans l’indicateur et non le PIB national. Globalement, l’étude rapporte que le niveau de bonheur augmente avec le niveau de vie, le style de vie et l’âge. Plus les personnes sont intégrées dans une communauté stable à l’exemple d’une famille traditionnelle, plus les probabilités d’amélioration de bonheur sont élevés Par contre, à l’âge moyen, les études montrent que les hommes sont moins heureux. Cela pourrait être du à la charge des responsabilités qui les incombe.
Par ailleurs, une analyse critique remet en cause la justesse au 100% près du classement. Plusieurs facteurs psychologiques et culturels spécifiques à chaque pays contribueraient à biaiser les résultats de la liste. Le classement repose sur des facteurs communs estimés à coefficient standard pour tous les pays alors que l’impact d’un facteur ou d’un autre pourrait avoir une intensité différente suivant la culture locale. Le classement reste donc symbolique et les chercheurs de l’université de Columbia font au mieux pour qu’il soit le plus représentatif possible.