En plus de son caractère sanglant faisant déjà plus de 60 victimes, l’attaque menée à Nairobi par le groupe islamiste radical Al-Shebab depuis samedi dernier se distingue par le fait que le commando compterait dans ses rangs plusieurs occidentaux.
L’assaut des forces kényanes dans le labyrinthe du centre commercial Westgate à Nairobi au Kenya est toujours en cours et serait en train de toucher à sa fin. Des incertitudes entourent encore les évènements autour de cette prise d’otages mais la ministre kényane des Affaires étrangères Amina Mohamed a confirmé, en marge de la réunion de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, que des Américains et des Britannique se trouvaient parmi les assaillants. Les autorités kényanes soupçonnent également une Britannique, Samantha Lewthwaite, d’être parmi les membres du commando. Agée de 29 ans, elle est l’épouse de l’un des kamikazes des attentats de Londres en 2005, mais sa présence sur les lieux n’a pas encore été prouvée.
Le commando, comme l’a déclaré le chef de l’armée kenyane Julius Karangi, est clairement multinational avec des membres en provenance de différents pays. Les shebabs avaient affirmé sur leur compte Twitter (avant qu’il ne soit supprimé) que sur une quinzaine de combattants, le commando comptait 9 étrangers dont trois Américains, un Canadien, un Finlandais et un Britannique. Trois assaillants auraient été tués et plus de dix suspects ont été arrêtés ; mais le sort des autres membres du groupe demeure encore inconnu.
En 60 heures, au moins 62 personnes ont été tuées, avec près de 200 blessées et autant de portées disparues. Le Premier ministre canadien Stephen Harper a minimisé lundi, lors d’un point de presse à Ottawa, un éventuel « phénomène de radicalisation de mass » au Canada, passant sous silence, le fait que des Canadiens puissent être impliqués dans cette attaque.