Le leader mondial du platine, Amplats, a du pain sur la planche en Afrique du sud. Après la mise à pied d’un des leaders syndicaux du pays, les ouvriers ont décidé de ne plus sortir du fond de la mine pour exprimer leur mécontentement. Depuis deux jours, ces salariés protestent, contre leurs conditions de travail où ils sont exposés à tous les risques que peut offrir un site minier. Avant de sortir du fond de la mine, ils exigent la réintégration sans délai du syndicaliste mis à pied et l’annulation définitive de sa suspension. Il serait des milliers à s’être terrés dans cette mine de Dishaba, au nord de la province de Limpopo.
Les mineurs sont affiliés du groupe syndical AMCU. Selon un représentant d’Amplats, le nombre d’employés participant à ce sit-in souterrain s’élèverait à environ 2300.Ce qui inquiète les dirigeants de la Société, c’est le fait que cette grève prenne forme alors que le représentant syndical est suspendu pour « violation des règles de sécurité« . Certains y voient l’occasion pour Amplats de régler ses comptes à travers ce mouvement « déguisé ». Cette situation montre difficilement le retour vers la normale et sera de longue haleine pour sortir de la crise que connaissent en général, les secteurs miniers sud-africains.
Alors que les observateurs commençaient à espérer une issue de la crise après des négociations qui ont conduit à un retour au travail, des nouvelles crises viennent attiser les tensions.Aussi, avec la crise mondiale et des élections présidentielles à l’horizon, les industriels ne sont pas sortis de l’auberge parce que les autorités doivent courtiser les potentiels électeurs.
Après avoir réussi à décrocher des augmentations suite à plusieurs grèves, les mineurs se sentent en force et ne manqueront pas d’exploiter cette puissance à la moindre occasion.