Les conséquences des grèves dans le secteur minier sud-africain se font sérieusement sentir. Northam Platinum Limited, un géant du pays dans le secteur du platine vient d’annoncer que cette crise lui aura fait perdre environ 20 millions de dollars. En effet, dans le cadre d’une grève pour l’amélioration de leurs conditions de travail et surtout l’augmentation des salaires, des milliers d’employés ont suivi les consignes des syndicats en arrêtant de l’exploitation dans la mine de platine. Les estimations de Northam affichent des arrêts de plus de 7000 postes de travail.
Dans ce mouvement social, c’est aussi bien la compagnie que les employés qui perdent financièrement. Etant donné que les dirigeants de l’entreprise n’ont pas encore trouvé de compromis avec les syndicats, la grève se poursuit et franchit déjà la barre des 2 semaines après le débrayage du six novembre courant.
Les mineurs sont décidés à maintenir la pression tant que leurs revendications ne seront pas prises en compte. Jusque-là, la compagnie a accepté d’octroyer des augmentations de salaire jusqu’à 9% seulement. Ce que les mineurs refusent. La détermination qui anime les grévistes semble difficile à ébranler même s’ils ont déjà perdu près de 3 millions de dollars de leur salaire.
Ce bras de fer risque de continuer jusqu’à l’épuisement d’une des parties en conflit. Pour les analystes, l’Afrique du Sud est actuellement prise dans une spirale sociale qui sera difficile à résoudre.
Ne pas répondre aux attentes des mineurs ne fait qu’aggraver la crise.Leur satisfaire simplement tout ce qu’ils demandent crée un précédent de force qui conduira certainement à valider les grèves prolongées comme outil de pression récurrent des employés au moindre caprice. Il faudrait donc résoudre ce conflit par les moyens du juste milieu.