Déclenchée depuis le 5 décembre 2013 pour rétablir la situation en République centrafricaine, l’opération Sangaris pèse, pour l’heure, que sur le budget français.
Pour rappel, la France a enclenché cette opération sans appui financier de ses partenaires européens. Ainsi, le coût de l’opération, fixé entre 137,6 et 206,5 millions de dollars, touche son calendrier budgétaire.
Lassé de voir, après l’intervention au Mali, son armée encore une fois isolée, le Président Français suggère la création d’un fonds européen qui soit à la fois permanent et destiné au financement d’interventions comme celle en Centrafrique et, bien avant, au Mali.
Estimant que l’opération Serval du Mali et Sangaris de la République centrafricaine bénéficient à la sécurité de toute l’Europe, les autorités françaises entendent partager la charge budgétaire avec leurs partenaires lors de la prochaine réunion du Conseil européen qui s’ouvrira le jeudi 19 décembre 2013. « La France n’a pas la vocation à intervenir à chaque fois », a affirmé le député français Pouria Amirshashi. « Et Il n’est pas normal que l’on paye seul pour les autres », a-t-il ajouté.
Même si la France reconnaît les efforts européens en matière sécuritaire, elle estime à ce jour que ceux-ci doivent dépasser le cadre ponctuel pour s’inscrire dans une logique permanente. La raison qu’elle évoque est que les situations actuelles sont de plus en plus complexes et nécessitent une action concertée à tous les niveaux. « Les Français ne sont pas les gendarmes de l’Europe », a affirmé le Président français qui, toutefois, admet que l’Europe fait beaucoup, mais de manière ponctuelle.
L’Hexagone entend faire raisonner ses partenaires européens au Conseil européen qui s’annonce pour bientôt, en vue d’obtenir leur aide financière en Centrafrique.