A croire les informations relayées par la presse étrangère et locale, la Centrafrique est au bord du chaos. Est-ce à tort ou à raison ? Nous ne saurions nous prononcer sans faire une analyse de ce qui se passe sur le terrain en Centrafrique.
Un des faits majeur se rapporte à la difficulté qu’éprouvent les soldats français de l’opération « Sangaris » à contenir la violence dans la capitale du pays. Déployés, depuis trois semaines pour aider les forces de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) à sécuriser et à rétablir l’ordre dans le pays, les militaires français peinent à mener à bien leur mission en raison de nombreuses personnes non désarmées en Centrafrique. En clair, les haines confessionnelles minent les ethnies qui continuent de s’entretuer.
Outre ce facteur, l’attitude et les ambiguïtés des soldats tchadiens en Centrafrique rendent plus ardue la tâche de la France. Impliqués dans de nombreux incidents, ces derniers sont détestés par une majorité de la population qui les considère comme des traitres.
Eu égard à ces événements, nous sommes tentés de dire que la Centrafrique et la paix ont du mal à cohabiter ensemble. Ceci se révèlera vrai si et seulement si les Centrafricains méprisent les remarques du Secrétaire d’Etat américain John Kerry. De l’avis de ce dernier, les blessures du pays s’aggraveront et la réconciliation sera plus difficile tant que les combats sectaires ne cesseront pas et que les autorités du pays ne joueront correctement le rôle qui est leur dévolu.
En somme, nous retenons que la solution pour un retour à la paix en Centrafrique est entre les mains des Centrafricains eux-mêmes. Autrement dit, la paix est possible mais avec beaucoup de volonté surtout du peuple et un soutien militaire international.