Les dirigeants de la BAT (British American Tabacco) ont décidé de couper court aux rumeurs qui circulaient sur un possible départ définitif de la société du sol zimbabwéen. C’est à travers son numéro 1 au Zimbabwe que le groupe a fait savoir qu’il comptait continuer ses activités sur le territoire et investir encore davantage. Le dirigeant du BAT a rappelé que le pays est un acteur majeur dans la filière du tabac à travers le monde et que la branche zimbabwéenne de la compagnie est une plaque tournante très importante dans la stratégie de la BAT à travers la planète.
Au cours des 5 dernières années, la société a investi plus de 5 millions de dépenses en capital et selon les propos de ses dirigeants, elle investira plus que la moyenne annuelle au cours de l’année 2014.
L’implantation de la BAT au Zimbabwe n’est plus à démontrer. Elle est le leader incontesté de son domaine dans le pays et détient pratiquement le 4/5 des parts de marchés. Sur la place boursière nationale, elle fait toujours partie du top 10. Il est vrai que plusieurs initiatives des autorités zimbabwéennes ont suscité la prudence des investisseurs.
La politique d »‘indigénisation » lancée par le président Mugabe a conduit à beaucoup de questionnements. Elle a certes commencé avec force dans le secteur minier mais il s’agit pratiquement de la même logique qui avait conduit à la reforme agraire où les fermiers blancs avaient pratiquement été expropriés sans demi-mesure, au profit de noirs nationaux. Si cette logique doit s’étendre, elle finirait par gagner tous les secteurs porteurs du pays, et le tabac en fait partie.
En effet, la production de tabac a connu une forte croissance au cours de ces dernières années. Avec le blé et l’arachide, ils représentent la principale production agricole du pays.