Invitée de l’émission Internationales diffusée sur TV5 Monde et sur RFI, la présidente de transition de la Centrafrique, Catherine Samba-Panza, a admis que l’ampleur de la tâche de l’Etat est grande, même s’il y a eu une nette amélioration de la situation depuis sa prise de fonction.
En effet, l’insécurité est difficile à résorber et le déploiement de l’Administration sur l’ensemble du territoire n’est pas encore effectif. Pallier ces difficultés revient non seulement à déployer une opération de maintien de la paix en Centrafrique, mais également à réhabiliter l’Administration.
Il est clair que les effectifs des soldats français de l’opération Sangaris et ceux africains de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) ne suffisent pas à contenir les violences. Depuis dix-huit mois, les tensions persistent dans le pays et surtout dans la capitale.
Pour ce qui est de l’Administration, les infrastructures ont été saccagées, voire même détruites. Il y a donc lieu que la Communauté internationale intervienne tant financièrement que matériellement dans la remise en œuvre de l’Etat centrafricain.
Selon Catherine Samba-Panza, la reconstruction de la Centrafrique n’est possible que si elle est accompagnée par la Communauté internationale.
Autrement dit, le rétablissement de la sécurité et le retour à l’ordre nécessite un effort concerté entre les Centrafricains et les acteurs internationaux, notamment dans le cadre des opérations de maintien de la paix sous l’égide de l’ONU.
La crise que connaît actuellement la République centrafricaine n’est pas un cas désespéré dans la mesure où la Présidente dit avoir mesuré les attentes des populations et s’est, par conséquent, engagée à mener à bien la transition, évidemment avec l’aide de la Communauté internationale, pour sortir le pays du désastre.7