Le riz fait partie au Madagascar des produits de consommation de base. Il en a produit en grande quantité et a été longtemps exportateur jusqu’à ce qu’il devienne à son tour importateur. Les résultats de l’année 2013 montrent que son niveau d’importation ne fait que croître et soulève quelques inquiétudes auprès des spécialistes. En effet, l’augmentation de l’importation de riz entre 2012 et 2013 a été de près de 50%, le plus fort taux que le pays ait connu sur les 44 ans où il importait cette denrée alimentaire.
Les experts ont posé une sourdine à cette particularité, arguant que l’année dernière a été une année spéciale. En effet, avec les élections présidentielles qui pointaient, les autorités étaient beaucoup plus orientées vers une politique de stabilisation du marché pour éviter toute forme d’agitation liée aux besoins sociaux.
Néanmoins la production malgache souffre de plusieurs tares qui portent atteinte à sa compétitivité sur son propre marché. Il est effectivement courant de retrouver sur le marché malgache, du riz importé qui coûte moins cher que le riz produit localement. Les raisons de ce paradoxe son multiples dues principalement au manque d’infrastructures, au faible rendement des rizières et à l’absence d’une filière rizicole organisée.
Alors que le pays vient à peine de retrouver la vie normale, les défis pour la nouvelle direction de l’Etat sont nombreux.Pour ce qui est du secteur du riz, en plus de ces facteurs circonstanciels liés à l’activité humaine, le pays devra faire face à une pluviométrie capricieuse et à l’invasion des criquets. Près de 76% de la population malgache n’atteint pas le niveau journalier minimal de calories requis.