Le siège de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a été transféré depuis le 10 janvier 2014 de la capitale centrafricaine vers celle du Gabon à cause de la dégradation de la crise en Centrafrique.
Dans ce pays, la rébellion qui s’est déclenchée en mars 2013, dirigée par les éléments de la Seleka, a engendré des violences intercommunautaires et une crise humanitaire sans précédent dans l’histoire du peuple centrafricain.
Créée pour prendre le relais de l’Union douanière et économique de l’Afrique centrale, la CEMAC a vu le jour à N’Djamena le 16 mars 1998. Elle a pour mission de raffermir les liens géographiques et humains de solidarité entre les populations des Etats membres. Sa tâche consiste aussi à promouvoir les marchés nationaux et à éliminer les entraves pour créer un véritable marché commun où les pays et les régions défavorisés peuvent en tirer un grand profit.
A la traîne, selon Jeune Afrique, des autres regroupements sur le continent, cette organisation a pour le moment besoin « d’un coup de baguette magique » pour poursuivre sa mission régionale. Bien plus, il est nécessaire pour ses membres de se pencher sérieusement sur la question de la Centrafrique pour apporter les solutions adéquates, faute de quoi les retombées de la crise qui y prévaut pourrait endommager très sérieusement l’intégration régionale.
Seuls les chefs d’Etat du Congo Brazzaville et du Tchad s’investissent pour résoudre le problème de la Centrafrique. Les dirigeants des trois autres pays, dont le Gabon, privilégient leurs intérêts nationaux.
Contrairement à ses homologues congolais et tchadien, le Président Ali Bango n’exprime aucun attrait pour la présidence de l’institution même si son pays en est, pour le moment, l’hôte.