La République Centrafricaine fait face, depuis un an, à une importante crise sociopolitique, qui mine considérablement la quiétude du pays, et met en mal l’unité nationale. Face aux violences qui se sont accrues ces derniers jours, l’intervention de la communauté internationale est nécessaire et urgente.
Le week-end dernier, la situation s’est envenimée en Centrafrique avec l’affrontement entre un contingent de soldats tchadiens appartenant à la MISCA (Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique sous conduite Africaine) et les milices anti-balaka (Un groupe d’auto-défense formé en 2009 pour lutter contre le banditisme). Le bilan n’a cessé de s’alourdir, et les derniers chiffres font état de 7 morts et 38 blessés.
Après cet incident, les voix se sont élevées pour réclamer une enquête internationale. « La communauté internationale n’a qu’à déclencher une enquête internationale ! Il est temps. Nous ne sommes pas un Etat où les choses doivent se passer comme ça. Et si un pays voisin ou un pays ami veut jeter le discrédit, le désordre, il faut que les institutions internationales prennent leurs responsabilités », s’est insurgé le ministre centrafricain de la défense, Thomas Théophile Tchimangoua, ce matin au micro de RFI.
Parallèlement, la communauté internationale se penche de plus en plus sur la crise Centrafricaine, et L’UE est en phase d’entamer sa mission militaire dans le pays. L’Eufor RCA ainsi que se nomme la mission, devrait se déployer dans la capitale Bangui d’ici très peu.
Pour le ministre allemand des affaires étrangères, il est de la « responsabilité européenne partagée de mettre en commun toutes les capacités nécessaires ». La mission de l’Eufor RCA, vient renforcer les forces françaises qui étaient déjà sur place depuis décembre dernier.
Par ailleurs, un mini-sommet sur la RCA doit se tenir ce mercredi à Bruxelles, à l’occasion du 4e sommet UE-Afrique, ce qui devrait rendre effectif le démarrage de l’opération militaire.