Une fois de plus les questions de mondialisation et de libre échange se posent entre les pays d’Afrique et l’Union Européenne. Cette fois, la Zambie a décidé de prendre le taureau par les cornes et demande une révision des accords de partenariat économiques (EPA), signés entre l’UE et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.
Pour les autorités zambiennes, les accords proposés par l’UE sont préférentiels, non-réciproques et même discriminatoires. Aussi, les règles actuellement appliquées par l’OMS sont favorable à l’UE. Certains pays du continent noir estiment qu’il est temps de réviser la valeur ajoutée pour les produits que l’Afrique exporte vers l’Europe.
Par ailleurs, la politique fiscale demeure également un point d’achoppement entre les deux partis. Selon l’ambassadrice zambienne auprès de l’UE, les pays africains demandent plus de marge de manœuvre en matière de politique fiscale afin de lever suffisamment de fonds pour pouvoir soutenir l’industrie du continent.
Au stade actuel, les industries européennes sont matures et n’ont donc pas besoin d’accompagnement conséquent alors que l’industrie africaine reste à l’état embryonnaire. Il serait donc illusoire de penser appliquer exactement les mêmes règles d’échange que l’UE applique avec ses autres partenaires à l’instar des Etats Unis.Les partenaires européens restent figés sur leurs positions estimant que l’Afrique devrait pouvoir lever les fonds nécessaires à partir d’autres sources.
Une alternative proposée par la Zambie serait de créer un Fonds EPA qui permettra de mettre en place des mécanismes de compensation afin de mettre les deux partenaires sur un pied d’égalité et donner à l’industrie africaine une chance de pouvoir éclore. Autrement, ce continent continuera à exporter des produits bruts pendant que l’Europe renforcera son industrie.