En Tanzanie, la Cour de justice de l’Afrique de l’Est a ordonné la suspension de la construction d’une autoroute qui devait traverser le parc national du Serengeti.
Les raisons d’une telle suspension sont essentiellement d’ordre environnemental. En effet, le parc national du Seregenti le plus important de la Tanzanie. Chaque année, il connaît deux migrations de plusieurs millions de bêtes sauvages. Or le tracé d’une autoroute perturberait fortement ces migrations.
Le projet de construction d’une autoroute à travers ce parc avait été annoncé par le gouvernement tanzanien en 2010. A terme, la route devait traverser le nord du parc sur une distance de 53 km, et relier les villes touristiques de Musoma et Arusha.
Aussitôt, l’ONG kenyane ANAW (Africa Network for Animal Welfare) avait saisi la Cour de justice de l’Afrique de l’Est. Cette organisation, vouée à la cause environnementale, estimait que la construction d’une route serait néfaste pour l’équilibre de l’écosystème environnemental.
La Cour a estimé dans sa décision que le projet de construction de l’autoroute était contraire aux lois communautaires de l’Afrique de l’Est relatives à la protection de l’environnement. Elle a également jugé que cette affaire soulevait des problématiques relatives au développement durable, au droit de l’environnement, et au rôle de l’Etat dans la conservation des ressources naturelles.
La Cour de justice de l’Afrique de l’Est est l’organe judiciaire principal de la CAE (Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est) qui regroupe notamment la Tanzanie, le Rwanda l’Ouganda, et le Burundi.
Le parc national du Serengeti, est l’un des plus grands parcs animaliers d’Afrique. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, il abrite près de 4 millions d’espèces animales.