Le Libéria veut quadrupler la capacité de ses centres d’accueil et de traitement des malades d’Ebola d’ici la fin du mois d’octobre. Le pays le plus touché par l’épidémie, avec plus de 1450 morts depuis le début de l’année, ne dispose que de 250 lits pour soigner ses malades. Le gouvernement libérien, par la voix de son ministre de l’information, Lewis Brown, a annoncé dimanche, qu’il mettra tout en œuvre pour porter à 1000 le nombre de lits, afin d’offrir ainsi l’accès aux soins à toutes les personnes contaminées par le virus Ebola.
« Si au début, on avait l’habitude de parler de la méfiance des populations envers les hôpitaux et centres de traitement d’Ebola, du refus de croire en la réalité de la maladie, aujourd’hui ce n’est plus le cas », souligne le Dr Bertrand Draguez, directeur médical de l’ONG Médecins sans frontières. Ajoutant qu’« au contraire, on rencontre de plus en plus de patients qui se présentent aux services de soins et qui ne peuvent malheureusement pas y être admis, faute de place ».
C’est pourquoi, selon Lewis Brown, en augmentant la capacité d’accueil des centres de traitement, les autorités libériennes comptent mettre fin à la propagation du virus. Un optimisme cependant difficile à partager, vu la réalité sur le terrain. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, le Libéria compte déjà plus de 1450 morts et concentre plus de la moitié des cas avérés d’Ebola en Afrique de l’Ouest. Récemment, l’OMS avait averti que le pays connaîtrait ces jours-ci, une hausse exceptionnelle des contaminations.
Comment donc imaginer que les 1000 places suffiront-elles à contenir le flux massif et continu de patients ? Et même si le problème de places était résolu, une autre inquiétude demeure : le Libéria ne dispose pas suffisamment de personnel pour faire fonctionner ces nouvelles structures.