A trois mois de l’élection présidentielle de 2015 au Togo, la Commission électorale nationale indépendante de ce pays, l’institution chargée de l’organisation du scrutin, vient d’annoncer le report de la révision des listes électorales.
Ce ralentissement des activités de la CENI pourrait avoir pour effet de retarder la tenue du prochain scrutin présidentiel, initialement prévu pour mars de l’année prochaine.
Selon le président de la sous-commission à la CENI, Sebabi Boutchou, la Commission nationale, en ce qui la concerne, est déjà prête pour lancer le processus de révision des listes électorales. Mais elle reste liée par deux partenaires principaux à savoir le gouvernement et les partis politiques qui, eux à leur niveau respectif, traînent encore le pas. « La liste complète des membres de toutes les Commissions électorales locales indépendantes (CELI), extension de la CENI au niveau local, n’est pas encore disponible », a déploré M. Boutchou.
Le même problème se pose avec la liste des membres des Comités de Listes et Cartes. Ces contraintes suffisent à elles seules à retarder le travail de la CENI. Mais il y a une autre raison tout autant importante au report de la révision des listes électorales, c’est le manque de fonds nécessaires pour engager cette procédure. Et le président de la Sous-commission à la CENI n’en doute pas, si la situation perdure ainsi, il serait utopique de s’attendre à ce que l’élection présidentielle ait lieu dans les délais impartis, c’est-à-dire d’ici trois mois.
La CENI a tout de même publié le 9 décembre dernier la liste des présidents des différentes CELI. 42 magistrats togolais ont été choisis pour assumer cette tâche importante.