Un nouvel accord dans le secteur énergétique entre la Mauritanie et le Mali a été signé mardi et permettra à ce dernier de bénéficier d’électricité en vue de son développement.
Il renforcera l’intégration entre les deux pays dans cet important projet de production énergétique. Car malgré des efforts fournis, la société Energie du Mali (EDM) n’arrive toujours pas à couvrir ses besoins en électricité estimés à environ 200 mégawatts, alors que seulement 120 à 125 mégawatts sont disponibles.
Par conséquent, à côté des délestages par rotation (coupures cycliques), de nombreux habitants ne sont toujours pas branchés au réseau électrique. En plus, sur le plan des infrastructures, il y a également un problème .Celui des moteurs qui fournissent de l’électricité à la société sont en panne, d’autres sont carrément inutilisables.
Au-delà de ces difficultés, le Mali compte aussi sur des pays et des organisations sous-régionales pour s’approvisionner en électricité qui tourne au ralenti. C’est le cas de l’interconnexion avec la Côte d’Ivoire ou de l’énergie fournie par le fleuve Sénégal.
L’outil de production d’énergie au Mali est largement tributaire des combustibles dont les prix ont atteint l’année dernière un niveau record. Cette situation accroît la précarité énergétique et donne une acuité particulière à la question de leviers d’action sur la forte demande en électricité.
Ainsi, comme l’a relevé Vera Songwe, directrice des opérations de la Banque mondiale (BM) dans la région concernée, l’intérêt des bailleurs de fonds vise à soutenir le projet gazier de Banda en Mauritanie. Ce dernier est très important pour le développement de la sous-région, pour la création de l’emploi et pour la promotion de l’agriculture, surtout dans un pays comme le Mali.