Les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) tiennent un sommet depuis mercredi à Niamey au Niger pour débattre des moyens de relancer le tourisme dans la région après la régression de ses activités de 6 % et des recettes générées de 3 % en 2015.
« Les résultats touristiques ne sont pas à la hauteur des attentes» des pays de la région, a déclaré Gustave Diasso, un expert de l’UEMOA, précisant que «nous avons enregistré des contre-performances sur le plan touristique, soit une baisse de l’ordre de 6 % des flux du tourisme à destination de notre espace».
Il explique que cette baisse est due «au contexte sécuritaire et aux différents attentats» qui ont porté atteinte à l’image touristique de la région.
En effet, la zone UEMOA est le théâtre ces dernières années d’attaques terroristes, à l’instar entre autres, du Mali et du Niger.
C’est dans ce sens, que Nafouga Boubacar, un expert du Mali, précise que plusieurs opérateurs économiques ont fermé, d’autres ont mis en congé leur personnel, certains ont même révoqué leur personnel. Dans d’autres pays, la situation n’est pas brillante, souligne l’expert malien, appelant à «faire en sorte que le terrorisme qui constitue le plus grand danger pour le tourisme soit vraiment éradiqué».
Au Burkina Faso, l’expert Abdoulaye Sankara, confirme qu’à la suite de l’attaque terroriste mi-janvier 2016, il ressort des statistiques et des enquêtes touristiques que 2900 réservations de chambres ont été annulées.
En Côte d’Ivoire, le cas des attaques de Grand Bassam le 14 mars dernier ont été cité en exemple de ces actes de violence qui «ont porté atteinte aux sites touristiques de l’espace communautaire», alors que plusieurs États dont le Niger, le Burkina Faso et le Mali sont toujours classés dans «la zone rouge» par les pays occidentaux pourvoyeurs de touristes.
Composée de 8 Etats, l’UEMOA regroupe 7 pays francophones d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo) et un pays lusophone, la Guinée-Bissau.