Les membres de la mission de la CEDEAO dépêchée en Gambie pour tenter de convaincre le président sortant Yahya Jammeh de rendre le pouvoir au président élu, ont rebroussé le chemin les mains vides.
Le président sortant qui réclame une nouvelle élection après avoir reconnu sa défaite au dernier scrutin, campe toujours sur ses positions.
«Nous ne sommes pas venus pour un accord. Nous venons aider les Gambiens à organiser la transition. Ce n’est pas quelque chose qui peut aboutir en un seul jour, il faut y travailler », a déclaré à la presse, la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, présidente en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui conduisait la délégation à Banjul. D’après Mme. Sirleaf, Yahya Jammeh leur a «exprimé certaines préoccupations» sur lesquelles il va falloir travailler.
La délégation composée des présidents Muhammadu Buhari du Nigeria, John Dramani Mahama du Ghana et Ernest Bai Koroma de la Sierra-Léone, a également rencontré toutes les parties concernées. Elle va maintenant «rendre compte aux autres chefs d’Etat de la CEDEAO» lors de leur prochaine rencontre prévue samedi prochain à Abuja, au Nigéria, a indiqué le chef de la délégation.
Dans cette brouille politique créée par Yahya Jammeh, Ellen Johnson Sirleaf rassure qu’il y a encore une lueur d’espoir, car, a-t-elle fait savoir, « tous les interlocuteurs de la délégation s’étaient engagés en faveur de la paix et de la stabilité en Gambie ».