A 92 ans, et malgré son état de santé qui suscite des inquiétudes, le vieux président dictateur zimbabwéen, Robert Mugabe a été investi ce week-end, pour représenter son parti, l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique ZANU-PF, à la présidentielle de 2018.
Au pouvoir depuis trente-six ans, Robert Mugabe se représente à cette élection à la faveur d’une nouvelle constitution adoptée en 2013, qui lui accorde la possibilité de briguer un mandat de plus à la tête du Zimbabwe, malgré les critiques qui fusent dans ce pays, l’un des plus pauvres et des plus endettés du monde.
«Les délégués ont fait part de leur soutien au président et premier secrétaire, le camarade Robert Mugabe, comme candidat unique pour les prochaines élections de 2018», a déclaré Eunice Sandi Moyo, la vice-secrétaire de la ZANU-PF.
En dépit de son âge et de la fragilité de son état de santé, Mugabe n’a pas désigné de successeur ni donné de date pour son éventuel départ de la présidence, évoquant même souvent, sur un ton de plaisanterie qu’il resterait au pouvoir jusqu’à ses 100 ans.
Une absence de successeur désigné, qui fait naître des luttes intestines au sein du parti au pouvoir. Et un mouvement de contestation a même gagné jusqu’à d’anciens combattants de la guerre d’indépendance qui pourtant avaient l’habitude de soutenir le vieux Mugabe.
Surnommé «le vieux lion», Robert Mugabe est à ce jour, le doyen des chefs d’Etat actuellement en activité dans le monde. Son pouvoir, sans partage, est décrié par ses compatriotes et l’opposition, en dépit de la répression des opposants qui est monnaie courante au Zimbabwe.