Le torchon brûle entre le gouvernement guinéen et le géant pétrolier français Total, sommé ce lundi de payer 48 milliards de franc CFA à Malabo, « pour fraude » dans la vente de carburant entre 2010 et 2012.
«Au bout de nos investigations, nous avons trouvé qu’il y a cette situation suspecte et frauduleuse», a indiqué hier, le ministre guinéen des Finances, Miguel Engonga Obiang.
Selon le ministre, le gouvernement guinéen avait déjà exigé, au cours d’une réunion lundi 21 août avec les responsables de la société française en Guinée équatoriale, que Total présente une proposition d’arrangement. Le dossier serait d’ailleurs déjà transmis dossier à la justice pour déclencher une procédure judiciaire.
Une affaire à teneur politique, selon des observateurs, voire une vengeance de Malabo, secouée par les affaires de biens mal acquis.
En effet, Teodorin Obiang, vice-président et fils du chef de l’Etat guinéen, Teodoro Obiang, est actuellement jugé en France dans l’affaire des biens mal acquis. La justice française a requis à son encontre trois ans de prison, 30 millions d’euros d’amende et la confiscation des biens saisis, dont un immeuble évalué à plus de 100 millions d’euros.