Dans les années 70 et 80, des femmes d’affaires détenaient le monopole à Lomé et dans la sous-région de la distribution et de la commercialisation du pagne, le wax hollandais. Leur commerce a nettement influé sur l’économie togolaise et elles devaient leur surnom de Nana Benz au fait qu’elles roulaient dans des Mercedes-Benz. Les problèmes politiques du Togo et les difficultés de succession à la tête des empires commerciaux qu’elles s’étaient bâtis sont les principales causes de la faillite de la plupart de leurs affaires au début des années 90. Mais le véritable mythe qui leur est associé dans la sous-région de l’Afrique de l’ouest pose la question de la place de la femme d’affaires africaine dans le paysage économique moderne.
Selon le Bureau International du Travail, 68.2% des femmes seraient actives en Afriques subsaharienne et seules 1.4% d’entre elles auraient des fonctions d’employeurs. Un atelier régional de formation de formateurs pour la CEDEAO sous le thème « Accès au commerce international pour les femmes d’affaires africaines » s’est tenu en juin 2010 à Saly-Portudal au Sénégal. Cette rencontre a concerné plusieurs pays comme le Mali, le Burkina Faso, le Ghana, le Libéria, le Bénin et le Nigéria.
L’atelier devrait contribuer à favoriser l’accès des femmes à un programme de formation à l’export complet basé sur des secteurs comme l’horticulture, les cuirs et les peaux, le textile, l’artisanat, le café. Ces secteurs sont des secteurs dans lesquels, traditionnellement, les femmes sont actives ont l’habitude d’exceller. Une bonne formation ne pourra que les aider à accroître leurs revenus pour leurs communautés.