A l’occasion du 11ème Forum Social Mondial (FSM), à Dakar, l’organisation mondiale de défense de l’environnement Greenpeace International a publié vendredi dernier un rapport dans lequel elle dénonce la surexploitation par l’Union Européenne des ressources marines en Afrique de l’ouest.
Ce rapport de 16 pages intitulé « Cette Afrique qui nourrit l’Europe » donne une vue d’ensemble des types de navires rencontrés lors d’une expédition menée pendant 5 semaines, du 24 février au 1er avril 2010, dans les eaux du Sénégal et une partie de la Mauritanie pour évaluer l’envergure de la pêche étrangère dans la région. Durant cette période, Greenpeace a recensé 126 navires de pêche et 4 navires cargo frigorifiques, dont 93 navires étrangers répertoriés, 61 provenant de l’Union Européenne et 26 chalutiers mauritaniens et sénégalais en plus de plusieurs dizaines de pirogues locales.
Le rapport met en évidence les problèmes liés à la surpêche et à la pêche illégale et non réglementée qui vident les mers à tel point que la nature n’est plus capable de se régénérer. En citant l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le rapport montre que plus de 75 pour cent des stocks halieutiques sont exploités, surexploités ou épuisés.
Les propositions de Greenpeace sont la création par l’Union Européenne de réserves marines pour récupérer ses propres stocks halieutiques et l’adoption de pratiques de pêche durable plutôt que le transfert du problème de surpêche de l’UE vers d’autres eaux. Greenpeace demande également la réduction de la flotte étrangère et des pêcheries plus conformes aux normes environnementales qui arrêteraient la surpêche et les pratiques destructrices.