Un rapport publié il y a quelques jours par la Société pour le développement international (SID) met en évidence l’inadéquation entre les richesses naturelles en Afrique de l’Est et le niveau de vie des populations dans la région.
Le document stipule que seulement 10% de la population concentrerait l’essentiel des richesses de toute la région. L’Afrique de l’Est compte environ 134 millions d’habitants et au moins 54 millions d’entre eux vivraient en-dessous du seuil de pauvreté.
C’est pour changer cette situation que l’étude de la SID a été menée. Cette dernière présente des propositions dans le sens de mieux organiser la redistribution des richesses à travers les différentes couches de la société. Jusque-là les inégalités sont criantes et le plus dramatique c’est que les fossés entre les riches et les pauvres se creusent davantage. Parmi les pistes de solutions envisagées, la SID a prôné une croissance durable soutenue par la promotion d’un développement harmonieux.
Le portrait dressé par le rapport du SID n’est pas que négatif. Celui-ci permet également de mettre en lumière des éléments encourageant dans la région. Le Rwanda et le Burundi se sont vu accorder des points positifs en ce qui concerne la réduction des inégalités. Bien que faiblement, les 2 pays ont réalisé quelques progrès sur les deux dernières décennies. Aussi, le rapport pointe positivement les avancées économiques que connait la région.
A titre d’illustration, les pays de l’espace EAC, la communauté des Etats d’Afrique de l’Est ont réalisé ensemble une croissance moyenne supérieure à 6% au cours des deux dernières années. Néanmoins, si la région veut réussir une émergence commune, les pays doivent éviter les petites querelles récurrentes au cours de la dernière décennie et développer une solide politique d’intégration régionale.