Sealink sera la prochaine compagnie maritime en projet initié conjointement par les Etats d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale. Avec l’objectif d’intensifier les échanges commerciaux entre ces deux sous-régions.
Dès l’année prochaine, les navires de Sealink entameront leurs navigations entre les parties occidentale et centrale du continent noir. Ce projet est parti d’une simple idée : « Nous nous servons de navires étrangers pour le transport en dehors de l’Afrique. Une fois les marchandises débarquées dans l’un des ports africains, leur acheminement pose problème », a expliqué le président de la nouvelle compagnie maritime, Bai Matar Drammeh.
En effet, le transport maritime entre les sous-régions africaines et à l’intérieur de celles-ci n’est pas du tout développé. Pour preuve, en Afrique de l’Ouest, tous les produits circulent d’un pays à l’autre par voie terrestre ; et, l’état fréquemment délabré de ces routes freine l’augmentation des échanges dans la CEDEAO. Aussi, fallait-il proposer à ces sous-régions « une flotte sûre, moderne avec une gestion internationale expérimentée, qui aura un avantage concurrentiel effectif dans les régions », comme l’a décrit M. Matar Drammeh.
Forte de 3 appareils pour le début, Sealink vise à transporter des passagers et, en même temps, assurer le fret. Ce qui devrait avoir de l’impact sur le commerce entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. Pour ce faire, les initiateurs du projet ont évalué les investissements nécessaires au lancement de Sealink à un total de 60 millions de dollars.
Afin de réunir ce montant, des sociétés privées et des particuliers prendront des participations à hauteur respectivement de 30 % et 70 %. Les actions, dont le nombre atteindra 100 millions, seront réparties suivant le PIB des Etats membres des organisations sous-régionales.