Contre une enveloppe cash de 1,25 million de dollars, le groupe minier Semafo a cédé à l’Etat nigérien sa participation dans la mine d’or de Samira Hill. Depuis un certain temps, Niamey souhaitait racheter ce site.
Au moment de cette opération, Semafo détenait 80 % de la Société des mines du Liptako, qui exploite la mine d’or de Samira Hill. Même s’il ne détient plus rien au profit de la Société de Patrimoine des Mines du Niger (SOPAMIN) – propriété du gouvernement nigérien à 98 % des parts -, le groupe minier canadien a néanmoins gardé un droit à une redevance nette d’affinage de 1,2 % payable sur toute la production aurifère de Samira Hill.
A noter que cet avantage est limité par un plafond de 12 millions de dollars. De plus, la redevance ne peut être perçue que dans le cas où l’once d’or vaut 1 250 dollars, soit 200 dollars de moins que les termes des négociations entre Semafo et Middle Island Resources (1 450 dollars). Ces conditions assez contraignantes n’ont en rien entamé l’intérêt du gouvernement nigérien.
En tout cas, toutes ces opérations se sont déroulées très rapidement. Niamey avait surpris bon nombre d’observateurs en se déclarant candidat au rachat de Samira Hill, au même titre que l’australien Middle Island Resources. Autant dire que ce match était déjà perdu d’avance pour la partie adverse, cette cession étant suspendue de droit à l’aval des autorités de tutelle.
A présent, le Niger détient la totalité des permis de recherche de la Société des mines du Liptako. Autrement dit, le gouvernement peut les céder en toute liberté.