Selon un communiqué de la sécurité sénégalaise, l’opération dénommée « Porc-épic » a conduit à la saisie de 3,9 tonnes de médicaments de contrefaçon par les douanes et les forces de police de ce pays . Une bonne partie de ce lot saisi était constituée de médicaments contrefaits, mais également périmés, ou encore issus de contrebandes, de vols et de détournements.
Selon le communiqué, certains de ces médicaments étaient tout simplement des échantillons gratuits en provenance parfois des circuits d’approvisionnement officiels, tandis que d’autres ne portaient aucun visa. Lancée par le Secrétariat général de l’Organisation internationale de police criminelle (OIPC-Interpol), dans le cadre de son programme d’activités annuel, cette opération se déroulait simultanément sur les territoires de dix Etats de l’Afrique de l’Ouest. Au Sénégal, elle s’est étendue sur une période de trois jours et a couvert quatre régions du pays. L’Ordre des pharmaciens et la Direction de la pharmacie et du médicament ont également été impliqués dans cette opération d’envergure, qui a conduit à cette grosse saisie. Au cours du mois de mai, au moins trois tonnes de drogues ont déjà été saisies au Sénégal, essentiellement du cannabis.
Ce pays fait partie des pays africains appuyés par l’OIPC-Interpol dans la lutte contre la criminalité pharmaceutique. On estime aujourd’hui que les produits médicaux de contrefaçon circulant sur le marché mondial représentent pas moins de 30% de ce marché. Ce phénomène fait rage surtout sur les continents africain, sud-américain et asiatique. Toutefois, même dans les pays développés, la vente de médicaments de mauvaise qualité est devenue une pratique courante, facilitée notamment par les achats sur internet.