Il fut un temps où la Guinée Bissau, avec ses paysages idylliques et ses quatre-vingt-dix îles côtières presque vierges, était considérée comme un petit paradis sur la côte ouest-africaine. Mais ce merveilleux site, au fil du temps, s’est effacé pour laisser place à un pays déstabilisé par le trafic de drogue. Ce commerce mafieux perturbe sérieusement son économie et alimente parfois même des tensions internes entre les autorités politiques et militaires.
C’est dans ce contexte que les Nations Unies et l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) ont réaffirmé leur engagement à soutenir les autorités bissau-guinéennes dans leur lutte contre le narcotrafic et la criminalité organisée. Mardi dernier, le Directeur général d’Interpol, Ronald Noble, et le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit, ont effectué une visite conjointe, organisée en consultations avec le Représentant onusien en Guinée-Bissau, José Ramos-Horta. Au cours de cette rencontre, les deux hommes ont fait part de la détermination de leurs institutions respectives à appuyer les efforts des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans leur combattre contre le trafic de drogue.
Ces pays ont, en effet, mis sur pied un plan d’action régional contre le crime organisé et les stupéfiants, avec une unité transnationale opérationnelle sur le territoire bissau-guinéen. Après s’être entretenus avec le ministre de la Justice de Guinée-Bissau, Ronald Noble et Saïd Djinnit, suite à leur initiative, ont visité cette unité spéciale, la première de ce genre à être mise en place uniquement par les Etats africains, en vue de lutter contre ce fléau qui touche ce pays.