« Le Ghana s’apprête à soumettre au référendum populaire la décision d’abolition de la peine de mort », a annoncé une source officielle du pays. Selon le professeur Emmanuel Dankwa, président du Comité de pilotage des réformes constitutionnelles, les citoyens ghanéens seront appelés à se prononcer sur l’abolition de la peine capitale et son remplacement par la prison à perpétuité.
Pour rappel, le Ghana fait partie des pays ayant observé le moratoire sur la peine de mort, qui figure toujours dans les lois du pays. M. Dankwa a également annoncé que le référendum prévu portera aussi sur d’autres dispositions de la Constitution de 1992. Il s’agit, d’une part, du transfert aux représentants du peuple du pouvoir de déclarer la guerre qui, jusqu’alors était attribué au président de la république et d’autre part, une troisième proposition concernant la prestation de serment du président élu devant la haute Cour de justice et non plus devant le parlement, comme c’est le cas actuellement.
Dans ses recommandations au gouvernement ghanéen, le Comité de pilotage des réformes constitutionnelles a proposé d’organiser ce référendum constitutionnel en même temps que des élections locales qui auront lieu au courant de cette année pour la désignation des membres des assemblées de district.
Actuellement, le système pénitentiaire ghanéen compte 138 détenus dans le couloir de la mort. Mais depuis 1993, le pays n’a plus pratiqué d’exécution et figure, par conséquent, sur la liste des « Etats abolitionnistes en pratique ».
La plupart des Etats d’Afrique de l’Ouest sont des pays abolitionnistes. Quelques uns, en revanche, comme le Nigéria et la Gambie, continuent d’appliquer la peine de mort, avec respectivement quatre exécutions en 2013 pour le Nigéria et neuf en 2012 pour la Gambie.