L’économie guinéenne, notamment le secteur de l’hôtellerie subit les affres du virus Ebola avec une clientèle sous la barre des 10%.
Depuis la déclaration officielle de la fièvre en mars, les Guinéens tentent tant bien que mal d’observer un changement de comportement. Les habitudes alimentaires et l’hygiène corporelle sont désormais vues autrement par un bon nombre de Guinéens.
Ainsi, le transport interurbain tourne-t-il au ralenti, une situation qu’ont déplorée les syndicats du secteur.Du côté du transport aérien, des compagnies ont annulé leurs plans de vols à destination de Conakry. L’Arabie Saoudite a aussi annoncé la suspension de l’octroi des visas aux Guinéens. Et la Gambie a décidé de suspendre les vols en provenance de la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone.
Selon le FMI et la Banque Mondiale, la Guinée pourrait voir sa croissance baisser d’un point de 4,5 à 3,5% cette année.
Bien que les autorités guinéennes affirment ne pas être en mesure d’évaluer, pour le moment, avec exactitude les pertes sur le plan financier, il n’est pas à ignorer que la mise en œuvre des mesures drastiques pour lutter contre la propagation du virus au milieu de la population, va faire exploser le budget de la santé.
Qu’il s’agisse des perspectives de croissance ou de l’équilibre budgétaire, l’agence américaine Moody’s estime que le déclenchement de l’épidémie aura un impact financier direct sur le pays.
L’avenir économique de la Guinée est mis en péril par Ebola qui, selon les données officielles, a déjà causé la mort de trois cents quatre-vingt personnes sur les cinq cents vingt-trois cas enregistrés par les autorités sanitaires.