Restée longtemps dépendante du secteur pétrolier, l’économie angolaise connaît une certaine diversification depuis quelques temps. De l’avis des experts du FMI elle serait de nature à favoriser la croissance économique du pays. Mardi dernier, à Luanda, Naoyuki Shinohara, vice-directeur du FMI a fait de cette question la substance même de sa conférence de presse. « Le secteur non-pétrolier de l’Angola s’est développé de manière considérable », a-t-il reconnu, avant d’ajouter « Nous espérons qu’il continuera ainsi afin que le pays cesse de se reposer sur le secteur pétrolier et puisse continuer à investir dans l’activité non-pétrolière ».
D’ici à l’année 2015, le FMI prévoit une croissance de 7%,ce qui dénote une certaine régression, puisque depuis plus d’une décennie, la croissance à deux chiffres a changé la vie économique annuelle du pays.Néanmoins cette prévision prend en compte le secteur non-pétrolier mais aussi les recettes du secteur pétrolier.
Avec une production de brut de 1,7 million de barils/jour, l’Angola vient en deuxième position dans le continent derrière le Nigéria. La santé de l’économie angolaise est rassurante, et si quelques organismes internationaux et d’éminents économistes s’inquiétaient de son avenir, c’était en partie à cause de sa concentration sur un seul secteur d’activité.Avec l’amorce de la diversification des secteurs d’activités, l’économie angolaise se fait désormais sur des bases solides, dans l’optique de résister quand les recettes du pétrole s’estomperont. Ce fait constitue d’ailleurs l’éternel défi des pays producteurs de pétrole.