Le Tchad ambitionne de doubler sa production pétrolière d’ici fin 2015, a fait savoir le ministre tchadien des Finances, Kordjé Bedoumra. Parallèlement, le pays cherche à exploiter d’autres ressources de son sous-sol afin de diversifier son économie.
Jusqu’ici, la production pétrolière de ce pays enclavé d’Afrique centrale avoisine les 100.000 barils/ jour. Selon le ministre des Finances, ce chiffre pourrait atteindre 130.000 barils/jour en décembre 2014, avant de doubler à la fin de l’année prochaine, soit 260.000 barils/jour. Cette augmentation sera rendue possible par l’exploitation de nouveaux champs pétroliers, notamment celui de Mangara, détenu par la compagnie anglo-suisse Glencore Xstrata, et celui de Badila, exploité par une filiale du groupe chinois CNPC (China National Petroleum Corporation).
L’économie tchadienne a connu une forte croissance au cours des dix dernières années, mais la croissance du PIB a ralenti à 3,5% en 2013, en raison de la baisse de la production de certains sites pétroliers, comme celui de Doba. Le ministre Bedoumra estime que grâce à l’exploitation des nouveaux gisements pétrolifères, le taux de croissance pourrait rebondir à 11 ou 13% d’ici la fin de cette année.
Au demeurant, le gouvernement tchadien a mandaté de nombreux consultants, dont le groupe français BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), pour mener des explorations afin de déceler d’autres éventuels gisements de minerais. « Nous n’avons pas que du pétrole dans notre sous-sol. Il y a de fortes chances que nous disposions d’or, de nickel, d’uranium, et bien d’autres ressources », a déclaré M. Bedoumra lors du forum de l’OCDE sur l’Afrique. « Ainsi, les travaux d’exploration menés depuis 2012 par la compagnie russe GPB Global Resources dans le sud du pays, ont permis de dénicher un gisement d’or dont l’exploitation pourrait commencer dès l’année prochaine »,a-t-il ajouté.