En difficulté pour une deuxième fois au courant de cette année, la Sonangol, compagnie pétrolière angolaise, intégrait le 31 octobre, le capital de Banco Spiritu Santo (BESA) malgré les objections des dirigeants de la banque.
Ce n’est pas la première fois que la filiale angolaise du groupe bancaire portugais Banco Espirito Santo, se trouve au bord de la faillite. En août dernier, Lisbonne a dû venir à la rescousse de son géant bancaire avec un montant de 4,9 milliards d’euros. Cette fois, c’est au tour de la Sonangol de voler au secours de BESA qui entre désormais dans le capital de la banque. L’annonce a été faite le 31 octobre par la banque centrale d’Angola. Aucune précision n’a été faite sur le pourcentage que la Sonangol aura dans le capital de la banque, mais certains médias portugais parlent de 35%.
L’entrée de la Sonangol dans le capital de BESA est la solution proposée par Luanda. Les dirigeants de cette banque n’ont pas approuvé cette décision qui fait penser à l’interventionnisme étatique. ls ont d’ailleurs indiqué dans un communiqué qu’ils contestaient cette entrée.
De son côté le gouvernement angolais se défend d’avoir agi ainsi pour rassurer le milieu des affaires qui craignait l’effondrement de l’édifice économique national avec la faillite de cette banque. De toute façon, la décision a été saluée par les autorités des deux pays (Portugal et Angola),estimant qu’il n’y a aucun risque de voir ces opérations bloquées.
Spiritu Santo et toutes les banques angolaises sont réputées pour leurs prêts hasardeux. Pourtant, Martin Hercules, représentant de Commerzbank déclarait en septembre dernier lors d’une interview accordée aux journalistes de Jeune Afrique, que « la Banque centrale angolaise a fait des progrès remarquables ».