En plus de sa position privilégiée dans la production du cacao, la Côte d’Ivoire entend mettre tout en œuvre pour s’offrir le luxe de la première place dans le domaine de la transformation de la matière. De sources concordantes, le pays a pu se positionner à la deuxième place dans la transformation derrière la Hollande durant la saison 2013-2014.Ce résultat s’explique aussi bien par la hausse de la production que par celle des moyens de transformation.
En effet,plusieurs entreprises agro-industrielles ont lancé des projets d’usine de transformation en Côte d’Ivoire, un facteur favorable à l’augmentation des capacités de broyage.
Sous la pression de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), la Côte d’Ivoire a initié des réformes dans le secteur du cacao au début de l’année 2012, l’objectif étant de réguler un secteur qui avait été libéralisé par les mêmes institutions 13 ans plus tôt.
D’autres réformes ont été mises en œuvre, tels que le remplacement de quatre organes administratifs par le Conseil Café-Cacao et la réduction du nombre d’intermédiaires dans le processus d’achat, qui favorisait autrefois la corruption.
La Côte d’Ivoire a également annoncé qu’elle achèterait 70 à 80% de la récolte anticipée afin d’assurer la stabilité de ses revenus et de ceux des planteurs.
Ainsi, de lourdes amendes pourront-elles être prononcées à l’encontre des personnes qui ne respectent pas les prix, et notamment des acheteurs, qui se verront retirer leur licence, et des poursuites pénales pourront être engagées selon les informations fournies par les responsables du secteur.
Avec ce programme ambitieux la Côte d’Ivoire progresse dans ses ambitions par rapport au cacao, l’un des piliers de son économie nationale et source de revenus pour une bonne part de sa population.