Transparency International a rendu public son rapport 2014 sur la lutte contre la corruption. L’ONG classe le Benin au 13è et au 80è rang respectivement en Afrique et dans le monde. Le problème de la corruption au Bénin, comme dans la plupart des pays africains, est lié au contexte politique et économique du moment, mais également aux valeurs culturelles générales qui en font soit un délit soit une forme de « débrouillardise » largement acceptée.
Le contexte d’entretien du clientélisme politique par la pratique de distribution de postes dits « juteux », a fini par légitimer la corruption, surtout celle née des rentes de situation. Les dictons tels que « la chèvre broute là où elle est attachée » ou « l’on ne peut empêcher un enfant envoyé acheter des cacahuètes d’en manger un peu », illustrent l’acceptation par l’opinion de cette forme d’enrichissement illicite.
Il a fallu la mise en place de réformes en 2006, notamment l’Inspection générale de l’État et le Guichet unique en charge de toutes les procédures douanières, pour voir le phénomène de la corruption connaître une baisse au Benin.
Pour l’heure, les bonnes performances notées à partir des chiffres de la conjoncture économique du mois d’octobre 2014 publiée par le ministère de l’Economie, des finances et des programmes de dénationalisation, sont bien édifiantes. Que cela soit sur le plan de l’amélioration de l’environnement des affaires, de l’indice du chiffre des affaires des grandes entreprises, du taux d’inflation ou du point de vue des objectifs assignés aux régies financières, le résultat est nettement positif au-delà des attentes. Ainsi, la lutte anti-corruption fait-elle ses preuves à travers des résultats pertinents sur l’économie nationale.